Audrey WILHELM

A l’âge de 12 ans déjà, je soudais ensemble des pièces en métal récupérées chez des ferrailleurs pour construire des objets en 3D. Cette activité nécessitait une grande réflexion sur le sens d’assemblage.

A 14 ans, j’ai créé ma première boîte en carton, lors d’un camp de vacances près d’Epinal, puis des meubles d’appoint, des marionnettes…. Et je faisais des dessins de modélisme de vêtements, avec des mannequins qui prenaient des postures. J’ai appris l’esthétisme des proportions.

Ensuite vinrent les cours de dessin et de peinture, notamment à ce qui s’appelait à l’époque « L’Ecole des Arts Décoratifs » de Strasbourg (aujourd’hui HEAR). Et j’ai développé une passion pour les dessins en perspective. Ce qui me permet aujourd’hui de répondre à des demandes de création d’objets sur mesure, et de créer des schémas précis d’objets finis.

Puis vint l’apprentissage de la couture, qui m’a permis de travailler les textiles, de comprendre leurs caractéristiques techniques, de prendre des mesures précises, et de monter en compétences sur les protocoles d’assemblage des objets constitués de plats, à monter en 3D.

Consignée chez moi pendant le Covid, j’ai repris le cartonnage parce que j’avais le matériel sous la main (carton-papier-tissu), et j’ai pratiqué des journées entières, jusqu’à obtenir des résultats d’abord « offrables », puis « commercialisables », puis « enseignables ».

Dans la suite un peu logique, je me suis intéressée à la reliure, et j’ai fait un stage chez un reliure professionnel, pour pouvoir créer des carnets d’équerre et au taquet (comme il disait).

Toute petite, je suis tombée dans la marmite du carton-papier-tissu, et j’imagine que mon père, architecte d’intérieur, n’y est pas pour rien.

Mes 20 années d’expérience de l’anglais au niveau CAP à Bac +2, et d’encadrante technique en chantier d’insertion, me permettent actuellement de transmettre des savoirs et des compétences avec bienveillance, sur différents niveaux (la « pédagogie différenciée » étant à mes yeux, un pléonasme).

La créativité est devenue un mode de vie pour moi, et dans mon éthique, j’encourage chacune et chacun à pratiquer une activité créative pour gagner en confiance, lutter contre le stress, se relaxer et répondre au mieux à ses besoins quotidiens.